Source: CRTV
La ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, s’exprimait ansi le 2 août, à l’occasion de la célébration de la 60e édition de la journée de la Femme Africaine.
La cérémonie avait pour cadre l’esplanade de la mairie de Yaoundé VI au quartier Biyem-Assi. Une occasion de revenir sur l’apport de la femme africaine au développement.
Femme et développement en Afrique
De manière générale, le secteur d’activités qui emploi le plus de femmes est l’agriculture. En Afrique subsaharienne, les femmes produisent jusqu’à 70% (voire 80% en Afrique centrale selon la FAO) des denrées alimentaires destinées à la consommation des ménages et à la vente sur les marchés locaux.
Elles répondent ainsi à une demande alimentaire croissante face à la démographie galopante du continent.
“Dans le cas de cultures commes le riz, le blé et le maïs, qui représentent environ 90% de la nourriture consommée par les habitants des zones rurales, ce sont essentiellement les femmes qui plantent les graines, s’occupent du désherbage, cultivent et récoltent les produits agricoles et en vendent les excédents” écrit l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Femmes et développement au Cameroun
Dès lors, pour le maire de Yaoundé VI, Yoki Onana, la femme, longtemps reléguée au simple rang de faire-valoir que la tradition a transmis de générations en générations, occupe aujourd’hui une place plus importante dans le processus de développement de l’Afrique en général et au Cameroun en particulier. Ceci, souligne-t-il, grâce aux efforts d’inclusion entrepris par le gouvernement sous l’impulsion du Chef de l’Etat. L’élu du peuple citera ainsi, à titre d’exemple, l’organisation des séances de formation tels que les ateliers de fabrication des produits agroalimentaires, en vue de l’autonomisation des femmes, pour les aider à lutter contre la faim et promouvoir la bonne nutrition à travers la promotion du “Made in Cameroun”.
Pour la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, les femmes africaines ont toujours été des héroïnes. Marie-Thérèse Abena Ondoa, se souviendra ainsi que dans les années 60, pendant que leurs maris se battaient pour les indépendances, elles avaient aussi leur propre agenda. Des réunions étaient ainsi tenues dans des capitales africaines. C’est ainsi que le 31 juillet 1962, étaient créée la Conférence Africaine, devenue plus tard, le 31 juillet 1974, l’Organisation panafricaine des Femmes, jour de son premier congrès et toute première journée de la Femme Africaine. Selon la ministre, l’objectif premier des pionnières était d’unir leurs forces et travailler ensemble pour un idéal commun, à savoir, améliorer la condition de vie de la femme africaine pour une meilleure contribution au développement de l’Afrique. Cependant, elle note que les femmes sont également des victimes du changement climatique. D’où le besoin de l’intervention de tous les acteurs pour la prospérité de l’Afrique.