Source: ChezVlane
Après El Mina, la semaine dernière, l’Association des Femmes Cheffes de Familles (AFCF) a choisi, l’après-midi du 23 mars, le quartier d’Arafat Mesjid Ennour, près de la prison des femmes pour sensibiliser les populations sur les viols des enfants, les violences conjugales et la délinquance juvénile.
Abordant ces thèmes, les animatrices de l’AFCF, conduites par Khadi Lehreitani, ont décrit les différentes manifestations de ces fléaux dans nos quartiers et qui minent la société. Elles ont invité les familles à éduquer leurs enfants, à les surveiller, à contrôler leurs sorties et leurs fréquentations. Une tâche difficile dans la mesure où, pour des raisons économiques, nombre de femmes sont obligées de sortir pour aider à “chauffer la marmite”. Les animatrices de l’AFCF ont indiqué que l’avenir des enfants dépend de l’éducation qu’ils ont reçu depuis leur tendre enfance. C’est pourquoi elles ont demandé aux familles de tout faire pour garder leur progéniture à l’école ou dans les Mahadra pour apprendre les bons comportements et pour s’instruire.
Pour les animatrices de l’AFCF, les viols sont de plus en plus fréquents, “on nous saisit tous les jours, nous intervenons pour soutenir les victimes et leurs familles” mais, se désolent toutes les animatrices, après avoir couru dans les commissariats et au niveau de la justice, les familles finissent par nous surprendre en trouvant un arrangement et en retirant les plaintes. “Ne laissez pas vos enfants même avec leurs pères ou avec d’autres proches, les tentations sont grandes.” Et d’ajouter, “ne retirez pas les plaintes sinon vous offrez l’impunité aux violeurs; faisons tout pour les châtier par la justice,” ont lancé les animatrices de AFCF et une leader communautaire locale.
Les violences conjugales ont aussi été abordées, le phénomène est très récurrent, ont noté les nombreux orateurs et oratrices. Les causes de ce fléau sont souvent d’ordre économique, social mais aussi et surtout le manque de communication au sein des couples dont les membres passent des heures hors de la maison. Les orateurs se sont tous dit convaincus que les violences physiques ou verbales affectent les enfants et les conduisent à les perpétuer une fois devenus grands. Ils ont raconté plusieurs exemples et anecdotes.
Prenant la parole, un père de famille a beaucoup insisté sur l’éducation des enfants. “Si la femme se comporte en bonne épouse, bien éduquée depuis chez elle, il ne peut y avoir de divergences au sein du couple. Si elle s’occupe bien des enfants, les surveille - elle passe plus de temps avec eux à la maison, ils prendront de bonnes habitudes, ne sortiront pas dans la rue pour rencontrer des enfants mal ou pas éduqués. L’éducation est la première solution, mais cela ne veut pas dire qu’il faut accorder l’impunité aux violeurs, il faut les réprimer conformément à la loi,” a-t-il conclu.
Le choix du thème d’Arafat s’explique par des raisons objectives, dans les différents quartiers et secteurs de ce grand bourg, on enregistre régulièrement des actes de viol, des violences conjugales et de la délinquance juvénile, a fait observer un agent de la mairie. C’est pour cette raison que l’AFCF qui intervient dans cette Moughataa sensibilise régulièrement les familles qui ont répondu significativement à cette réunion de sensibilisation.