Source: Agence Ecofin
Entre l’impact du VIH et de la covid-19, de nombreuses jeunes filles sont privées d’éducation en Afrique. Au sommet de l’UA, 10 pays de la région, 5 agences de l’ONU et d’autres partenaires se sont engagés pour maintenir ces dernières dans les écoles et leur donner une éducation de qualité.
Les dirigeants africains, réunis lors du sommet de l’Union Africaine (UA) à Lusaka, en Zambie, ont lancé le dimanche 17 juillet, l’initiative Education Plus qui vise la gratuité de l’éducation secondaire d’ici 2025. Cette mesure entend maintenir les élèves, en priorité les jeunes filles, dans l’enseignement secondaire et leur offrir des compétences pratiques, des formations et des possibilités d’emploi.
Maintenir les filles à l’école permettra de réduire considérablement leur vulnérabilité au VIH. Selon les initiateurs du projet, s’assurer qu’elles terminent leur éducation secondaire réduit de moitié leur risque de contracter le VIH. Le fait de combiner cela avec un ensemble de services et de droits pour l’autonomisation de ces filles réduit encore plus ce risque.
“L’éducation est le plus grand égalisateur, et avec une éducation appropriée, chacun a la possibilité d’explorer tout son potentiel et de pouvoir participer au processus de développement. L’accès à l’éducation renforce l’autonomie des filles et des garçons, car il leur permet d’accéder à des emplois décents et à d’autres moyens de production, réduisant ainsi la pauvreté”, a noté le président zambien, Hakainde Hichilema.
L’initiative est lancée en contexte d’urgence. En effet, chaque semaine, environ 4200 adolescentes et jeunes femmes d’Afrique subsaharienne contractent le VIH. En 2020, six adolescents sur sept âgés de 15 à 19 ans ayant contracté le VIH dans la région étaient des filles. A cette menace, il faut ajouter la covid-19 qui a poussé des millions de filles hors de l’école.
Outre la gratuité, Education Plus demande aussi l’accès universel à une éducation sexuelle complète; le respect de la santé et des droits sexuels reproductifs, l’absence de violences sexistes et sexuelles, ainsi que la transition de l’école au travail, la sécurité et l’autonomisation économiques.
L’initiative sera mise en œuvre en partenariat avec l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement, et est organisée conjointement par cinq agences des Nations Unies, l’ONUSIDA, l’UNESCO, l’UNFPA, l’UNICEF, et ONU Femmes. Elle rassemble des gouvernements, la société civile et des partenaires internationaux.
Jusqu’ici, 10 pays africains à savoir: le Bénin, le Cameroun, Eswatini, le Gabon, la Gambie, le Lesotho, le Malawi, le Sierra Leone, l’Afrique du Sud et l’Ouganda se sont engagés dans cette initiative.