Source: Africanews
Fondée pour les pays de la Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest et plus tard élargie aux pays non membres tels que la Mauritanie, le Tchad et le Cameroun, la phase une du projet SWEDD (ndlr: “Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend” - “Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel”) pour l’autonomisation de la jeune fille et des femmes a été un succès; comme sont venus le témoigner au Cameroun le Directeur de l’Organisation Ouest Africaine pour la Santé (OOAS) et la Directrice Régionale du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
“A travers ce projet SWEDD, qui est pour l’autonomisation de la femme et dont on met l’accent sur la scolarisation de l’adolescente, de la jeune fille, pour qu’elle puisse être la femme autonome de demain, mais aussi on regarde les questions de santé de la femme. Comment peut-elle être autonome sans avoir accès aux produits contraceptifs pour qu’elle contrôle le temps, le moment d’avoir ses enfants? Il faut qu’elle choisisse, pour qu’elle puisse travailler, pour qu’elle puisse mener d’autres activités” a déclaré Argentina Matavel, Directrice de l’UNFPA.
Une visite qui sonne comme un plaidoyer auprès des autorités pour un véritable accompagnement pour la phase 2 du projet par les institutions telles que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et le gouvernement. Car l’autonomisation des femmes et des jeunes filles détermine ce que l’économie, la famille et l’enfant seront dans le futur.
“Leurs aspirations ne sont pas de passer leur temps à faire des enfants, elles ont comme aspiration d’être aussi Présidente de leur pays un jour, mais comment réaliser ce rêve? Elles vont concrétiser cela quand elles vont être éduquées, quand elles auront le contrôle sur leur propre corps, c’est donc ce sur quoi nous voulons mettre l’emphase et c’est pour cela que nous sommes là” a expliqué Professeur Stanley Okolo, Directeur Général de l’OOAS.
Dans cette optique, la CEDEAO, l’UNFPA, l’OOAS et la CEEAC mettent sur pied un cadre juridique, à travers le développement d’un guide de santé et droits en matière de sexualité reproductive régionale.
L’objectif final est de mettre fin, d’ici 2030, aux Violences Basées sur le Genre (VBG), aux pratiques néfastes pour les femmes et jeunes filles, et aux décès maternels.