Source: Africa News
Elle est le visage de l’OMS en Afrique. Depuis le siège régional de l’organisation à Brazzaville au Congo, le docteur Matshidiso Moeti s’est concentré ces 2 dernières années sur l’impact de la pandémie, en particulier sur les femmes. Et le bilan est alarmant: selon plusieurs études, le COVID-19 a détérioré les conditions de vie des femmes à travers le monde.
“Nous savons que la violence sexiste a considérablement augmenté dans certains pays. Vous savez, les viols et les abus sexuels sur les femmes, les jeunes filles ont beaucoup augmenté parce que tout le monde était enfermé chez soi, les enfants n’allaient pas à l’école, etc. Donc, du côté de la santé, je crois que ça a été difficile pour tout le monde, mais particulièrement difficile pour les femmes. Et deuxièmement, regardez les rôles des femmes dans les familles en ce qui concerne les soins: elles doivent s’occuper des personnes malades; mais aussi de la garde des enfants, qui est généralement assurée par des femmes,” explique le Dr Moeti.
Sur le plan personnel, cette botswanaise née en Afrique du Sud, est aujourd’hui la première femme à la tête du bureau Afrique de l’OMS, un poste qu’elle occupe depuis 2015, et qui n’a pas été de tout repos. Depuis sa nomination, elle a dû faire face au virus Ebola en Afrique de l’Ouest et maintenant au COVID-19.
“Je suis très heureuse d’être la première femme à occuper ce poste, et en même temps, je ressens le besoin de prouver ce que j’ai accompli. J’attends avec impatience le jour où il sera devenu normal qu’une organisation soit dirigée par une femme ou par un homme. Je ressens aussi un énorme sentiment d’être privilégiée, j’en suis fière.”
Une fierté qu’elle met au service de l’amélioration de l’égalité hommes-femmes à l’OMS. Depuis le début de son mandat, elle a réussi à faire en sorte qu’il y ait par exemple 4 femmes et 4 hommes aux postes de direction.